Paludisme: Les Organisations de la Société Civile des pays d’Afrique francophone Non Sahel plus engagées que jamais à s’impliquer pour l’éradication du fléau sur le continent.
Publié par Afriknouvelles.info
Catégorie : Santé / Environnement
Au terme d’une rencontre de consultation stratégique dans la capitale camerounaise, les Organisations de la Société Civile (OSC) du continent, issues des pays francophones Non Sahel, se sont séparées le jeudi 22 août 2019, après deux jours, avec la ferme détermination et l’engagement d’accélérer leur implication pour l’éradication du paludisme dans leur pays respectifs en particulier et l’Afrique en général.
Une rencontre capitale
Cette importante rencontre des OSC à l’échelle continentale rentre dans le cadre du projet régional Community Right and Gender Strategic Initiative du Fonds Mondial, Malaria No More, Civil Society for Malaria Elimination(CS4ME) et Impact Santé Afrique.
Pour Olivia Ngou, global coordinator de CS4ME, founder and executive director de ISA(Impact Santé en Afrique), cette mobilisation part d’un constat simple et des ravages que le paludisme fait sur le continent africain alors que beaucoup de choses peuvent être faites d’après elle surtout par la société civile, les représentants des communautés affectées dont on ne peut douter de la capacité à faire agir les populations dans les actions de prévention de cette maladie, les décideurs et l’État dans la perspective de mobilisation des énergies et des moyens adéquats face au paludisme qui constitue un véritable frein au développement de nombreux pays africains.
Olivia Ngou
“Nous avons constaté qu’il n’y avait pas beaucoup d’organisations de la société civile qui faisaient dans le plaidoyer pour l’éradication du paludisme comme ça se passe avec la tuberculose et le VIH/Sida. Le paludisme est une maladie très meurtrière en Afrique. Comment se fait-il que nous n’ayons pas des représentants des communautés affectées par cette maladie, qui militent, qui se battent pour que nous ayons zéro décès dû à cette maladie qu’on peut prévenir, qu’on peut guérir efficacement en trois jours seulement ?”
Le paludisme cause par an 91% de décès en Afrique subsaharienne. 70% de ces décès surviennent chez les enfants de moins de 5 ans. Le financement de la lutte contre cette maladie endémique quant à lui, stagne depuis 2010 d’après des statistiques.
Un engagement d’ensemble.
En encourageant la recherche qui avance et les nouveaux outils qui arriveront certainement dans l’avenir, il est temps d’arrêter la saignée du paludisme sur le continent et à travers le monde. Pour cela, les OSC réunies dans la capitale camerounaise, entrevoient de renforcer l’accent sur la mutualisation des forces, la sensibilisation, le plaidoyer et la promotion des outils de lutte qui existent, entre autres comme, le changement des comportements, l’utilisation correcte des moustiquaires imprégnées par la population, l’assainissement, les médicaments préventifs chez certaines cibles, le traitement gratuit chez les moins de cinq ans.